Cueillette du chou-fleur à l'aube Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale,
Pas-de-Calais, Hauts-de-France
Douze siècles d’histoire, 3700 hectares, 700 km de cours d’eau dont 170 navigables confirment le caractère unique du marais Audomarois, joyau du Parc naturel régional
des Caps et Marais d’Opale. Façonné par l’homme, ce dernier marais cultivé habité de France abrite des espaces naturels remarquables et des cultures de légumes traditionnels comme le chou-fleur d’été.
© Philippe Hudelle
Joyau du Parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale, le marais Audomarois est avant tout l’histoire d’un équilibre fragile, celui que l’Homme crée avec son environnement. Lorsqu’au VIIe siècle, les moines de Saint-Bertin s’installent dans la région qui deviendra plus tard Saint-Omer, les premiers habitants comprennent qu’ils doivent d’abord cohabiter avec le marais avant d’espérer en tirer des légumes pour se nourrir, des prairies pour le bétail et d’exploiter la tourbe pour se chauffer. Le marais Audomarois, ce sont 3726 hectares de terre et d’eau, 700 km de cours d’eau et des centaines d’espèces animales et végétales qui en dépendent. Au fil des siècles, de génération en génération, les maraichers locaux ont développé des variétés qui n’existent que dans le marais Audomarois, parfaitement adaptées à cette zone humide particulière. On y produit 50 légumes différents. Parmi eux, le fameux chou-fleur de Saint-Omer. Certaines variétés portent à jamais les noms des familles de maraîchers qui les ont créées : Baudens, Bertheloot, Houcke, Delobel, Martinet. Aujourd’hui, le marais Audomarois est considéré comme le dernier marais cultivé habité de France.